la fileuse
Fileuse est un métier qui a été pratiqué depuis fort longtemps par nos ancêtres.
Qui n'a jamais vu des images de bergères, la quenouille à la main filant la laine de ses moutons?
C'était un métier féminin par excellence.Toutes les femmes et jeunes filles savaient filer depuis l'enfance,métier appris de leur mère.La vie était rude dans les camapgnes, aussi souvent c'était un métier d'appoint, permettant d'augmenter les modestes ressources du ménage.
Les fibres utilisées étaient la laine, le lin ou le chanvre suivant les régions. La laine pour se vêtir et le chanvre pour fabriquer des toiles.
Deux procèdés de filage ont été utilisé : le filage au fuseau et le filage au rouet.
à gauche ,tableau : bergère portant quenouille
à droite, tableau : portait d'anna Codde au rouet (1529)
Avant d'être filée, la laine étaient désuintée. C'est-à-dire qu'elle était trempée pendant 8 à 10 jours dans de l'eau ordinaire qui était renouvellée chaque jour. La laine gardait ainsi une partie de sa graisse naturelle qui lui permettera de mieux glisser entre les doitgs de la fileuse.
La fileuse devait dans la mesure du possible utiliser des brins de laine long afin d'obtenir par la suite un ruban continu en évitant ainsi de nombreux raccords qu risquaient de faire trop d'épaisseurs sur le ruban de laine.
L'opération suivante consistait au cardage de la laine. Pour cela, des brosses à carder ou des peignes à carder étaient utilisés. Le plus souvent, cela consistait en une planchette avec des pointes.La laine était étirer , trier et les impuretés éliminées à la main. Le cardage permettait de préparer la laine en séparant les brins et les alignant dans le même sens.Des brins plus ou moins longs étaient formés et enroulés sur eux-mêmes formant une sorte de ruban. La laine était alors prête à être filé.
La fileuse utilisait alors son fuseau, un bâton de bois lèger, renflé en son milieu et se terminant en pointe à chaque extrémité. Le ruban de laine est noué au milieu du fuseau, elle va le tordre entre ses doitgs, la main gauche tenant la laine, la droite lançant le fuseau, séré en son extrémité entre le pouce et l'index, lui imprimant un mouvement de rotation.
fileuses en auvergne (1918)
fileuses en corse
La rotation provoque la torsion de la laine et le poids du fuseau son étirement jusqu'à l'obtention d'un fil mince et régulier. Quand ce fil aura une certaine longueur , environ un mètre, la fileuse l'enroulera sur le fuseau qui fait office de bobine.
Une bonne fileuse pouvait traiter entre deux cents et deux cent cinquante grammes de laine par jour.
jeune fille de Saint Jean brevelay (morbihan) en costume traditionel avec sa quenouille. (1890)
Par la suite le fuseau sera remplacé par le rouet. Le fuseau est entraîné par une roue qui le fait tourner régulièrement sur lui-même. Il suffit d'accrocher la laine au fuseau et elle va s'étirer au fur et à mesure que la roue sera actionnée avec le pied par une sorte de pédale.
Le rouet permettra un travail plus facile et celui de pouvoir filer sans interruption de garndes longueur de fils.
Selon la qualité des fibres et l'habilité de la fileuse, on obtient des fils de grosseurs différentes qui seront mis en écheveaux sur des dévidoirs.
fileuses bourbonnaises au rouet (1910)
fileuse au rouet à le guerno (morbihan) 1890
fileuse au rouet
grandcamp (morbihan)
fileuse devant son rouet à locminé (morbihan)
Le principe du filage s'il était relativement simple demandait quand même une certaine d'extérité obtenue avec la pratique quotidienne, mais comme toute chose, certaine fileuse était plus habile que d'autre à l'ouvrage.
fileuses du berry
sources :
photos cartes anciennes geneanet, fonds david (AD morbihan)
wikipédia, les métiers anciens, les métiers d'autrefois, les fileuses.
g. chapalain