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26 novembre 2011

un jour, un lieu

L'Europe et le monde en ce XXe siécle vont s'embraser. Un jour , le 28 juin 1914; un lieu , Sarajevo une petite ville de Bosnie Herzégovine. La simple fausse manoeuvre d'un véhicule va avoir des conséquences fâcheuses.

Après avoir assisté à des manoeuvres , l'archiduc François-Ferdinand, héritier d'Autriche-Hongrie, était reçu en visite officielle à Sarajévo. Il échappa à un premier attentat, mais un de ses officiers fut blessé. Après un passage à l'hôtel de ville, il décida de se rendre à l'hôpital militaire pour avoir de ses nouvelles. Par malheur, son chauffeur s'engagea par erreur dans une rue étroite et du ralentir à un carrefour. Un étudiant bosniaque réfugié en Serbie jaillit de la foule et fit feu.Il avait dix-neuf ans et se nommait Gavrilo Princip.L'archiduc et son épouse la duchesse de Hohenberg furent tués sous les coups.Cet étudiant n'était que l'instrument d'une société secrète, la Main Noire, plus ou moins dirigée par le chef du deuxième bureau serbe à l'insu de Belgrade.Vienne exigea de diriger l'enquête, mais la Serbie estimant que c'était une ingérence dans ses affaires intérieures se rebiffa et les relations diplomatiques furent rompues. Le 28 juillet 1914, l'autriche -hongrie déclara la guerre à la Serbie.

La crise diplomatique aurait pu en rester là, mais par le système des aliances qui ensserrait l'Europe à cette époque, l'une après l'autre, toutes les puissances allaient être entraînées dans une guerre, qui pour la première fois dans l'histoire s'étendera en un conflit mondiale.Des millions de soldats allaient plonger quatre années durant dans l'horreur de la première guerre mondiale.Nul conflit ne revêtit une telle ampleur. Jamais autant d'hommes ne donnèrent leur vie pour des motifs aussi obscurs et politiques. Huit millions er demi de combattants y laisseront la vie et 14 millions et demi de civils seront victimes des conséquences du conflits.

Aussi je me permets de rendre hommage à tous ces héros qui se sont sacriffiés à travers l'épopée d'un de mes grands oncles qui a participé à cette guerre et n'en est pas revenu.

yves Alanou

 

 

 

Alanou yves marie est né le 01 janvier 1888 à Custren ,village de la commune d'Esquibien dans le Finistère,près de la baie du Cabestan.

Son père Alanou yves marie, cultivateur et sa mère Donnart marie catherine, cultivatrice et ménagère possédaient une ferme dans laquelle grandit yves marie aîné de 7 enfants.

Par la loi du 21 mars 1905, le ministre de la guerre , met fin au tirage au sort et impose un service militaire de 2 ans (au lieu de 3 ans depuis 1889). toute dispense est exclue, par contre un sursis peut être accordé dans certaine circonstance.

De la classe 1907, avec le matricule 2140 au recrutement, yves marie est appelé sous les drapeaux.Il s'embarque dans la marine nationale. La mer il l'a connaît , elle se situe à peine à 1 kilomètre de la ferme et souvent la famille va y ramasser le guémon pour fertiliser leurs terres agricoles.

croiseur cuirasier victor hugo

 

Sur le bérêt de marin figure le nom de Victor Hugo.C'est un croiseur cuirassé de la marine nationale lancé le 30 mars 1904 et en service jusqu'au 02 février  1928, sur lequel yves marie a du servir.

  • Déplacement : 12 500 tonnes
  • Longueur 148 m
  • Largeur : 21,40 m
  • Tirant d'eau : 8,20m
  • Vitesse maximale : 22 nœuds
  •  Armement :
      • 4 canons de 194 mm (deux tourelles doubles, une à l'avant et l'autre à l'arrière),
      • 16 canons de 164 mm (six tourelles latérales doubles et quatre en casemate),
      • 22 canons de 47 mm,
      • 4 tubes lance-torpilles de 450 mm.

A l'issu du service militaire il est placé dans la réserve de l'armée active .

 

 affiche mobilisation 1914Un jour le 01 août 1914,en milieu d'après midi, le tocsin alerte les populations qui découvrent l'affiche de mobilisation ci-contre .Le président de la République ordonne par décret la mobilsation sous l'autorité du ministre de la guerre et du ministre de la marine.

Le formulaire est placardé par la gendarmerie, chaque réserviste sait alors par son livret individuel de mobilisation, le lieu etla  date auxquels il doit se rendre à l'appel.L'armée de terre mobilise aussi les troupes coloniales prévues pour être engagées en métroplole. La marine rappelle aussi les inscrits maritimes ( c'est à dire les marins de la flotte marchande, les marins pêcheurs et le personnel des arsenaux).

 

Les deux dernières classes libérées du service militaire rejoignent dans les 48 heures individuellement leurs régiments d'actifs  qui se trouvent ainsi portés à leur effectif de guerre.

La mobilisation concerne aussi les propriétaires d'animaux de trait et certaines voitures attelées. Ils sont tenus de les déclarer en mairie et recoivent une indemnité en cas de réquisition. (600 000 chevaux seront ainsi réquisitionnés durant le conflit).

Le 18 août à la fin de la concentration 2 700 000 soldats seront ainsi prêt à entrer en campagne.

 

Alanou yves marie est affecté au 43e régiment d'infanterie coloniale en temps que marsouin de 2em classe. C'est la réserve du 20e corps d'armée puis de la 154e division d'infanterie en avril 1915. Ensuite  de novembre 1916 jusqu'à l'armistice la 2e division d'infanterie coloniale.

Malheureusement nous ne possédons pas de journeaux de marches et opérations ( JMO) pour ce 43e RIC. Pour suivre ce régiment il faut regarder d'autres régiments faisant parti de la 154e division d'infanterie ou du 20e corps d'armée.

participation à la bataille de Morhange du 18 au 20 août 1914:

le 18 août 1914, le 20e corps d'armée fidèle à ses traditions, est toujours en avant, avec ses premiers éléments de part et d'autre de château-Salins. Le gros des forces se trouve sur la Seille.La 68e division de réserve prolonge la gauche du 20e corps d'armée, face à la côte de Delme. Le 20e corps s'avance en direction de Faulquemont.

Le 19 août 1914, le 20e corps se porte au-delà de la Seille. Au cours de cette journée l'artillerie allemende se montre très active; les colonnes du 20e corps d'armée sont soumises à des tirs de 77. heureusement les obus éclatent haut et font plus de bruit que de mal.

Nos soldats s'habituent déjà à cette guerre, qui ne leur semble pas encore bien terrible.Beaucoup d'entre eux s'imaginent qu'ils fouleront bientôt le sol allemand, en laissant la Loraine recoquise où nos diables bleus, nos marsouins et nos pantalons rouges sont acqueillis en libérateurs.Il fait une chaleur accablante , mais ils avancent parmis les tranchées désertes. Le soir avec le 43e RIC, le 20e corps d'armée arrive sur la ligne Oron.

La nuit du 19 au 20 août est particulièrement agitée.Partout crépitent des fusillades. Le 20e corps d'armée procède à son installation avec sur la gauche la 39e division dont fait partie la 43e RIC, lui permettant soit de continuer son offensive vers le nord-est, soit de faire face à une attaque venant de Metz. Le 20 août 1914, le 20e corps devait rester sur la défensive.Au vu des circonstances , le général Foch en charge du 20e corps juge de son devoir de passer à l'attaque et lance ses troupes à l'offensive pour enfoncer les lignes ennemis. Le général de castelnau chef de la 2e armée, n'ayant plus à sa dispositon le 20e corps ne peut exécuter son plan d'attaque.Le général Foch ne peut plus enlever aucune de ses divisions car la 39e division  est extrèmement menacée , étant parti de Oron vers Martil et Chicourt.Elle est soumise à un violent feu de l'artillerie allemande et subit de nombreuses pertes. La situation 'sagrave de plus en plus et la pluspart des batteries alliées sont enlevées après de sanglants corps à corps. Les marsoins du 43 RIC  résistent énergiquement et ne cèdent que pieds à pieds du terrain.L e général de Castelnau se résigne le soir à ordonner la retraite. Le 20e corps d'armée est chargé de protéger cette retraite et une fois sa mission terminée se dirige vers Saint nicolas.

ils vont participer à la défense du grand couronné du 25 août au 13 septembre 1914. Le 20e corps d'armée devant se constituer en réserve d'armée en arrière de Saint Nicolas, sur le plateau de Lupcourt. L'armée allemande va essayer d'exploiter notre défaite de Morhanze, Dieuze et Sarrebourg.Le 43e RIC est chargé de défendre le Rembettant avec le 41e RIC, lorsqu'ils rentraien et une brigde du 9e corps d'armée. soldat français 1914

  fantassin1914      

  

                   soldat français de 1914.1918 (les poilus)

Ce mot les poilus faisait partie de l'argot français et désignait une personne courageuse, virile.Ce mot vient aussi d'une expression bien plus ancienne qui est "brave à trois poils" qui était utilisée par Molière pour désigner avec admiration une personne qui avait du poil au ventre.

Une autre version  dit que dans les tranchées, on ne pouvait pas avoir de condition d'hygiène convenable, alors on se laissait pousser la barbe et les cheveux, d'ou le terme de poilus lorsqu'ils rentraient à l'arrière. Cela ne peut se comprendre que pour les premiers temps de la guerre, car ensuite avec l'apparition des gaz, les masques à gaz nécessitaient d'avoir une figure imberbe.

 

 

   La 1er et 2e armée   après une retraite coordonnée ont repris l'offensive  et regagné une partie du terrain perdu, en montrant un exemple de courage et de tenacité. L'ennemi ayant reculé, cela leur permet de constater les pertes importantes des allemands.

Participation de la course à la mer du 18 septembre au 14 octobre 1914  entre Peronnes et Albert dans la somme à Chuignes et Maricourt.

43 RIC - Maricourt sur Somme

un groupe du 43e RIC à Maricourt.

Participation à l'offensive de l'Artois en 1915. Le 43e RIc fait désormais partie de la 154e division d'infanterie :

17 mars au 18 avril, constitution et concentration vers Cuperly. A partir du 13 avril , transport par chemin de fer du camp de Châlons, dans la région de Villers Bretonneux.

18 avril au 21 septembre , ils font mouvement vers le front et occupent un secteur vers Herleville et Dompière.Le 1er août ils sont à Frise , c'est le commencement de la guerre des mines et à partir du 08 août en liason avec les britaniques.

21 au 24 septembre, retrait du front et transport par chemin de fer de la région de Moreuil, Villers Bretonneux vers celle de Frohen le Grand.

24 au 27 septembre , mouvement vers Vanquentin, se tenant prêt à intervenir.

Le 25 septembre la 3eme bataille de l'Artois commença en même temps qu'une attaque à grande échelle à Loos, plus au nord.Un énorme bombardement de 5 jours precéda l'avancée de l'infanterie vers le village de Souchez, sous Notre Dame. Il pleuvait à verse et les poilus avançaient trempés jusqu'aux os.

On peut suivre la progression  avec le JMO du 43e RIC avec celle du 41e RIC  qui se trouvait au même endroit :

41e ric 25

journal de marche et opérations du 41e RIC du 25 au 27 septembre 1915.

41e ric 28

journal de marche et opérations du 41e RIC du 27 au 29 septembre 1915

Les pertes furent énormes, comme le raconte un capitaine français, le capitaine Humbert :" Chaque nuit, les morts étaient chargés sur des charrettes tandis que les compagnies allant vers la ligne de front passaient le long d’interminables rangées d’autres morts attendant d’être enlevés à leur tour".

   Ainsi se termine la vie de Alanou yves marie, marsoin du 43e Régiment d'Infanterie Coloniale, mort pour la France, un jour, le 28 septembre 1915, tué à l'ennemi, un lieu ,au plateau de Vimy ( pas de calais). Ci-dessous, la fiche de mémoire des Hommes, mentionnant le décès.

 alanou yves marie décès 1915

 Une fois de plus, la bataille ne permit pas aux Français de gagner la crête de Vimy mais la ville de Souchez fut reprise par les alliés.

Une lettre pour la recherche de la sépulture fut envoyée concernant ce grand oncle le 26 mars 2002. Les recherches furent infructueuses, il a été dit qu'il est fort probable qu'il est été relevé comme soldat inconnu et qu'il repose dans l'ossuaire de Franchet d'Esperey de la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette où ont été inhumés tous les soldats militaires non identifiés tombés dans cette localité.

 

l'ossuaire de Notre Dame de Lorette à Albain Saint nazaire (pas de calais) , 22970 corps.

 

nécropole nd de lorettecshéma notre dame de lorette (alain chaupin) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ossuaire N° 2 Franchet d'Esperey, Liste des comunes

 Agny (cimetière militaire), Anzin-Saint-Aubin, Ecurie, La Chapelle (cimetière N° 2), La Targette ( une partie), Cimetière de la vallée, Thélus, Vimy, Wancourt.

Dans le cimetière d'esquibien, sur la stèle du caveau familiale a été gravé le nom d'Alanou yves marie.

esquibien cimetiere4

Ainsi en france le 11 novembre est devenu un jour de mémoire, rendu en hommage au sacrifice de tous ces soldats de la 1er guerre mondiale, mort pour la France.C'est aussi la mémoire d'un jour, celui de l'armistice le 11 novembre 1918 qui mis fin à cette terrible 1er guerre mondiale.Un lieu, rethondes en forêt de Compiègne.

 

Sources:

Wikipédia, Mémoire des hommes, chtimiste. com, notre dame de lorette, archives familiales.

G. Chapalain

 

 

 

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